
Migrations transnationales et Co-développement entre l’Europe et l’Afrique : une étude sur le cas italo-sénégalais
La migration est devenue actuellement un phénomène mondial complexe. 3,3 % de la population mondiale vivent à l’étranger, soit 244 millions de migrants (Ambrosini, 2017). Nous assistons à des déplacements importants de personnes dans le monde. 65,3 millions de migrants ont été forcés de quitter leur pays fin 2015, soit 24 personnes en moyenne qui se déplacent par minute (UNHCR, 2016). Cet état de fait est expliqué en partie, bien que cela ne soit pas l’objet de notre recherche, par le phénomène actuel des réfugiés. Plus de 7 189 migrants1 et réfugiés sont morts sur les routes migratoires mondiales (OIM, 2016). Cela représente en moyenne 20 décès par jour d’hommes, de femmes et d’enfants. Sur les 5 800 décès observés en 2015, plus de 3 500 provenaient de la Méditerranée pour plus de 880 000 arrivées de migrants dans cette région. Selon la même source, au 14 décembre 2016, 357 249 migrants et réfugiés sont entrés en Europe par la mer, principalement en Grèce et en Italie, ce qui représente une baisse par rapport aux 883 393 arrivées en novembre 2015 (OIM, 2016). Quelques 178 802 personnes sont arrivées par la mer en Italie (OIM, 2016) comparativement aux 153 842 en 2015 et aux 170 100 en 2014 (IDOS, 2016). Cependant, même si l’Italie est la porte d’entrée de la plupart des immigrés irréguliers et des réfugiés dirigés vers l’Europe, les pays visés par les migrants sont surtout l’Allemagne, la France et l’Angleterre.